La légende de Noar

La légende de Noar

Chapitre 2


Chapitre 2

 

Chapitre II

 

 

Iris Awüston, Iris Awüston, Iris Awüston !

J’entend encore la voix d’Ilda Cookers dons ma tête.

Une voix aigu, pleine d’enthousiasme.

L’enthousiasme, voilà ce que je hais le plus au monde le jour de la moisson, ces gens qui s’exclame devant l’arrivée des tribus au Capitole. Le Capitole, voila encore une chose que je déteste, mais celui la je le déteste tout le temps.

Un courant glacial me parcourt la colonne vertébrale. Cette sensation de froid dans le dos, comme si le temps s’arrêtait à l’annonce de l’identité de ma petite sœur.

- Approche ma Belle, approche ! L’encourage Ilda.

Je la cherche, elle est là perdue dans la foule qui s’écarte de plus en plus d’elle.

- Iris ! Je crie.

Elle ne bouge pas.

Des pacificateurs s’approchent d’elle, la saisissent par les bras et la traine jusqu’aux marches de l’estrade. Elle se laisse faire, sanglotant doucement. Elle n’a que treize ans !

- Iris ! Je me précipite entre les garçons en bousculant les plus petits pour la rejoindre.

- Non, laissez là ! Je hurle aux pacificateurs. Elle va y aller toute seule ! Lâchez là vous lui faîtes mal !

- Allons, allons ! Minaude Ilda, laissez la, vous ne voudriez pas faire fondre ne larme un si joli visage !

- Accompagne-moi Shelk, me supplie Iris.

En guise de réponse, je la prends dans mes bras et la porte jusqu’au micro.

Ilda Cookers lui saisit les poignets et lui chuchote :

- C’est trop chou.

Deux pacificateurs vêtus de leurs uniformes blancs comme neige me raccompagne dans mon rang.

- Très bien, passons maintenant au tribut male.

Elle se déplace jusqu’à la boule pour les garçons et proclame d’une voix mielleuse :

- Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter…

Elle tapote la boule, y plonge sa main et en sort un papier contenant…

- Shelk Awüston !

Mon cœur rate un battement.

- Oh c’est magnifique, frère et sœur pour les Hunger Games, Quel chance ! Elle sautille sur place ce qui fait basculer son chapeau bleu sur le côté. Ou la la ! J’en perds mon chapeau !

Je m’avance dans l’allée centrale, paniqué, comment es-ce possible ?

Il y avait des milliers de papiers et c’est tombé sur ma sœur et moi ! Ce qui signifie une triste réalité. Nous quittons ensemble le district sept, mais nous ne reviendrons pas ensemble. Je me dois de la protéger, elle est si jeune, il faut la ramener en vie.

Je monte les marches latérales et gagne l’estrade.

- C’est formidable ! Mes enfants, imaginez la chance que vos parents ont ! Deux enfants qui partent pour le Capitole donc deux fois plus de chance d’avoir un vainqueur dans la famille. Ou la la, j’adore ça ! Allez, on applaudit les tribus !

Grace au ciel, personne ne l’écoute. Au contraire, les filles et les garçons se prennent par la main et commencent à danser, mais pas n’importe quelle danse. Ils entament quelques pas que l’on exécute lorsque quelqu’un a un véritable problème, qu’on a de la peine pour lui, une danse que l’on exécute quelques fois pour les deuils.

Ilda parait décontenancé. Elle qui a l’habitude de s’extasier pour rien et qui est, en temps normal, si sur d’elle a certainement l’impression qu’une émeute va éclater. Cependant ça n’arrive pas car les gens ont trop peur de souffrir.

- Venez maintenant, lâche-t-elle sans expression.

Nous la suivons, les portes de l’hôtel de ville s’ouvrent et nous entrons dans la place.

De gigantesques piliers de marbres se dressent devant moi, deux lustres en cristal se tiennent au plafond et éclairent tout le hall. Un escalier en colimaçon recouvert d’un tapis rouge monte à l’étage. La haut se trouve la salle où l’on célèbre les mariages. A ma droite, une grande porte en bois et à ma gauche, la même chose. On emmène Iris vers la porte de gauche et on m’ouvre la porte de droite.

- Laissez-moi avec mon frère ! Implore Iris.

Pour toute réponse, Ilda la prend par les mains et lui souffle :

- Ne t’inquiète pas très chère, tu ne mourras pas tout de suite.

Un petit sourire convainquant en plus !

Je suis hors de moi, je la déteste. Comment peut-elle adresser un sourire à ma sœur en même temps qu’elle lui dit qu’elle va mourir !

Iris s’arrache aux mains d’Ilda et cour se blottir contre mon corps.

- Laissez-la avec moi, je vous en supplie ! On est de la même famille ! Crie-je.

Un pacificateur s’approche de moi. Je le reconnais, il a les cheveux courts, légèrement bouclés et châtains.

C’est Shan. Il est compréhensif, avant de devenir pacificateur, il vivait au district deux. Son frère a été tiré au sort une année alors il nous comprend Iris et moi. Il nous laisse donc rentrer tous les deux dans la salle de droite.

Que d’émerveillement ! Même si elle est moins impressionnante que le hall, cette pièce a pour moi tout le confort du monde.

Fauteuils, canapés moelleux et doux, grandes baies vitrées et rideaux de soie ainsi que des meubles sculptés avec soin. Dommage que nous soyons ici présent pour une si triste occasion.

J’ai a peine le temps de m’assoir sur le canapé que la porte s’ouvre.

James et Ike s’engouffrent dans la pièce accompagnés d’Olga.

Ike se précipite dans mes bras.

- Tu m’avais dit que… commence Ike

- Je sais ce que j’ai dit Ike, je me suis trompé mais… Tu vois, tout n’est pas perdu, je sais me servir d’une hache.

- Tu es habile et discret, ajoute Ike.

-Oui et puis j’aurais Iris avec moi.

-oh Iris, s’exclame Olga, ma chère petite. Elle fond en larme en prenant Iris dans ces bras. Elle recule et me prend dans ces bras à son tour.

- Occupe toi d’eux deux, ne les laisse pas seuls…

-Compte sur moi Shelk, mais vous promettez moi de revenir.

La porte s’ouvre, un pacificateur fait irruption dans la pièce.

- C’est finis, lâche-t-il froidement.

- Non !

Le pacificateur saisi Ike par la taille et le fait sortir. Un deuxième pacificateur fait de même avec James.

Un cri strident, douloureux. Un cri de désespoir. Un cri que seul deux enfants ici peuvent hurler.

La porte se ferme, claquée, tranchante.

- Ne pleure pas, surtout ne pleure pas. J’embrasse Iris sur la joue. Il faut qu’on soit forts.

Elle ne répond pas. Au fond, nous savons tous les deux qu’il n’y aura qu’un seul vainqueur.

Notre père est le second à entrer. On lit dans ces yeux, du désespoir et quelque chose d’autre, je n’arrive pas à mettre la main dessus. Comme une lueur de dernier espoir. Il espère que l’un de nous rentrera à la maison. C’est sans aucun doute sa seule raison de vivre. Le pauvre a tout perdu, ses deux femmes et ses deux enfants, alors je sais qu’il s’accrochera en cas de retour de l’un de nous deux. Sinon il sombrera dans la tristesse et la mélancolie et ne retrouvera plus jamais le chemin de la vie.

- Venez mes enfants chéris. Il ouvre grand les bras et nous colle à lui comme il ne l’avait jamais fait au paravent. Cette étreinte me parait durer une éternité ; ce qui me plait par ailleurs car c’est notre dernier contact.

Cependant lorsqu’il desserre son étreinte, un sentiment d’abandon vient-à moi. Un sentiment de peur mêlé à la tristesse et au désarroi.

Un adieu.

Papa se met à genou, attrape les mains d’Iris et les pressent.

- Ouvre maintenant.

- Oh Papa ! Elle est magnifique !

- Vous avez le droit à un objet personnel dans l’arène alors j’ai pensé à celle de ta grand-mère.

Dans sa main se tient une bague dorée ornée de deux tiges mêlées à une demi-douzaine de petites feuilles chacune qui s’entrelacent dans le prolongement de l’anneau.

- Merci Papa, Je t’aime.

- Moi aussi chérie.

Iris, commençant à sangloter, se blottie dans les bras de Papa. Il sort un mouchoir de sa poche et essuie ses larmes.

- Soit forte, tu peux y arriver. Ma fille.

Elle hoche la tête en signe d’approbation et mon père se retourne.

- Toi Shelk, tu n’aura qu’à prendre une hache, tu sais te battre alors bas-toi ; et veille sur ta sœur.

- Je ne la lâcherai pas d’une semelle c’est promis.

- C’est finis, sortez maintenant.

Mon père se dirige vers la porte mais je le retient par la main, le serre contre moi et lui chuchote :

- On s’en sortira, c’est promis.

Je trajet depuis la mairie jusqu’à la gare est très court, mais Ilda Cookers à tout de même le temps de nous dévoiler toutes les bonne manières, consignes à respecter et autres choses qui ne préoccupe qu’elle.

Nous montons à bord du train pour le Capitole sous les regards de centaines de caméras et débarquons dans le compartiment. Les rideaux sont tirés si bien qu’il fait très sombre. Je m’avance et remarque sa présence.

Tapis dans l’ombre, un homme nous attend.

 

 

Voila j'espère que ça vous à plus, je sais il n'y a pas beaucoup d'action mais l'arrivée au Capitole n'est pas loin :)

Dans peu de temps le chapitre 3 en attendan,t n'hésitez pas à mettre des j'aimes où des commentaires.

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06/03/2014
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